Concours d'animaux de boucherie A Mamers - Un bon concours de viande

Le grand champion mâle, catégorie naisseur, est un bœuf Rouge des prés de l'Earl Lemaitre (Mayenne). Il a été acheté par Lvm pour le magasin Leclerc au Mans. (© Acti-Ouest)

Le 49^e concours d'animaux de viande qui s'est déroulé le week-end dernier à Mamers a peut-être attiré moins de visiteurs que les années passées du fait du temps maussade, mais les éleveurs restent fidèles. « Cela fait 20 ans que je viens, suivant les années, on râle plus ou moins mais finalement on revient toujours » reconnaît l'un d'eux. Mais l'édition 2013, restera comme une année plutôt bonne. « Bien sûr l'aliment est cher, et en tant qu'éleveurs de bêtes à viande, nous sommes très concernés. Mais nous faisons ça par passion et cette année les prix sont corrects » confirme un autre.

Daniel Crépon, le président de l'organisation, croit savoir que « les éleveurs avaient été déçus par rapport à ce qu'ils attendaient les deux années passées et qu'ils s'attendaient à pire cette année après l'épisode de la viande de cheval et le sentiment d'une ambiance générale un peu moins à la fête. Mais il n'en a rien été. Et c'est ça le fait majeur. Au niveau des ventes, les deux tiers des 151 animaux présentés ont trouvé preneurs ; c'est un peu plus que d'habitude. Les animaux restant n'ont pas fini leur carrière, en général. Ils ne sont pas "finis" et les éleveurs peuvent attendre encore parfois une année et en profiter pour les présenter dans d'autres concours. Il arrive aussi que des animaux soient achetés mais pour une livraison à l'abattoir, différée de quelques semaines, jusqu'à l'Ascension par exemple. Bref, tous les cas existent et cette année, la tendance est plutôt bonne ».

Et pour le prix ? « 80 centimes de plus que les animaux habituels » affirme un éleveur, « mais c'est pas mal parce que le pouvoir d'achat des clients ne permet pas non plus d'afficher des prix trop différents ».

Deux catégories naisseurs et engraisseurs

Parmi les éleveurs, il y a ceux qui soignent l'animal lorsqu'ils lui voient une conformation d'exception peu après la naissance. « Quand cela arrivait autrefois chez mes parents, c'était comme un cadeau du ciel » raconte un agriculteur en visite. « Ce sont des animaux longs à faire parce que la viande doit être de qualité, persillée comme il faut mais pas grasse.» Il y a des spécialistes qui croisent éventuellement avec de la Blanc-Bleu Belge et les engraisseurs qui se font connaître des éleveurs pour acheter des veaux à gros potentiel.

Dans la catégorie "naisseur", le grand champion mâle est un bœuf Rouge des près présenté par Jean-Luc Lemaître de Sainte-Suzanne (Mayenne). Et la grande championne femelle a été présentée par le Sarthois Marc Guéret de Cherré. En "engraisseurs", les Mayennais Didier et Jean-François Carré, père et fils, se sont adjugés les prix de championnat mâle et femelle.

Le grand champion mâle, catégorie naisseur, est un bœuf Rouge des prés de l'Earl Lemaitre (Mayenne). Il a été acheté par Lvm pour le magasin Leclerc au Mans.

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